Choisir des plantes adaptées à votre climat et votre sol, comment faire ?
Lorsque vous envisagez d’aménager votre jardin, il est essentiel de choisir des plantes adaptées qui s’épanouiront dans votre climat spécifique et qui seront bien adaptées à votre type de sol.
Voici quelques conseils pour vous aider à faire les bons choix :
1 – Connaître la zone géographique où vous vous situez ?
Êtes-vous proche d’un point d’eau ? De la mer méditerranée ? À l’ombre ou au soleil ?
Chaque région possède son propre climat, caractérisé par des variables telles que la température, l’humidité, les précipitations et l’ensoleillement.
Pour déterminer choisir les plantes adaptées à votre climat et à votre sol, vous pouvez consulter les zones de rusticité (voir la carte ci-dessous).
Ces zones sont des indications géographiques qui vous renseignent sur la résistance des plantes à des températures spécifiques.
Dans cet article, nous nous intéresserons plus précisément au climat méditerranéen.
2 – Quelle est la nature de votre sol ?
Pour cela, il faut identifier le type de sol présent dans votre jardin. Voici plusieurs questions à se poser :
- Est ce que vous plantez dans un talus ou sur un terrain plat ?
- Votre sol est-il recouvert d’aiguilles de pin d’Alep ?
- Est-ce qu’il est sableux, argileux, limoneux ou bien un mélange de ces types ?
Chaque type de sol a ses caractéristiques particulières en terme de rétention d’eau, de drainage et de nutriments.
Certaines plantes préfèrent les sols bien drainés, tandis que d’autres se développent mieux dans des sols plus riches en nutriments. Pour définir le type de sol sur lequel vos plantes vont ce développer, vous pouvez vous appuyez sur le triangle des texture et réaliser le test du bocal que l’on va détailler par la suite.
Les talus ont une spécificité, leur pente favorise le lessivage du substrat de plantation, cela signifie que la première strate du sol, la litière (feuille des arbres, écorces déposées au sol par le vent) et la matière organique (litière en décomposition) a été emportées par les fortes pluies de l’été et de l’automne.
Solution : limiter au maximum ce lessivage par l’installation de filet coco pour maintenir le talus en place et permettre sa végétalisation.
Tester son sol : La méthode du bocal
Étape 1 – Comment réaliser le test ?
- Prendre un bocal transparent type conserve. Celui-ci doit posséder des bords lisses et un système de fermeture. Idéalement plus il est étroit et haut, meilleure sera l’interprétation.
- Remplir à moitié votre bocal de terre que vous aurez prélevée à 10 cm de profondeur.
- Remplir d’eau jusqu’en haut en prenant soin de laisser un peu d’air.
- Bien refermer votre bocal.
- Remuer fortement pendant 3 min.
- Laisser reposer pendant 30 min.
- Remuer de nouveau fortement pendant 3 min.
- Laisser reposer pendant au moins 24 h afin que les particules d’argile (les plus fines) puissent se déposer. Si au bout de 24 h votre eau est encore trouble, il faudra patienter encore jusqu’à l’éclaircissement total. Cela peut prendre plusieurs jours…
Étape 2 – Interpréter le test ?
Vous avez effectué un test de votre sol, maintenant il faut interpréter le résultat. Prenez soin d’attraper le bocal très doucement, sinon l’argile va de nouveau se dissoudre dans l’eau.
Les particules les plus grosses sont toujours au fond du bocal, ce sont les sables.
À l’étage du dessus, vous trouverez les limons.
Enfin, la dernière strate contient l’argile présente dans votre sol et en surface, les particules qui flottent sont les matières organiques.
La seule difficulté de ce test consiste à repérer au mieux le changement de strates. Faites de votre mieux en prenant votre temps.
Commencez par les sables. Ceux-ci sont visibles à l’œil nu, dès que vous n’arrivez plus à les différencier, c’est la limite avec les limons. Les limons vont jusqu’à la couche d’argile. Celle-ci est compacte, et peut avoir une couleur différente.
Maintenant que vous avez repéré les strates, prenez une règle et faites une mesure totale des strates, puis de chacune d’entre elles. Nous allons convertir les strates en pourcentage :
- (hauteur de sables X 100)/hauteur totale = % de sables
- (hauteur de limons X 100)/hauteur totale = % de limons
- (hauteur d’argiles X 100)/hauteur totale = % d’argiles
Étape 3 – Connaître la texture de votre sol
Voici une pyramide (ou triangle) de texture de sol.
Elle permet de connaître l’appellation exacte du sol que vous avez testé d’après sa composition granulométrique.
Pour cela, il vous suffit de tracer une ligne pour chaque pourcentage précédemment trouvé. Tracer chaque ligne bien parallèlement aux axes de chaque strate.
Chaque type de sol a ses propres caractéristiques. Par exemple, un sol sableux a une texture légère et se draine rapidement, tandis qu’un sol argileux est plus lourd et retient l’eau plus longtemps. Il est important de connaître le type de sol dominant dans votre jardin afin de choisir des plantes adaptées qui s’épanouiront dans ces conditions. Certaines plantes préfèrent un sol bien drainé, tandis que d’autres prospèrent dans des sols plus humides.
3 – Plantes indigènes ?
Maintenant que nous connaissons la nature de notre sol sur lequel nous marchons, nous pouvons choisir les plantes adaptées à celui-ci.
Les plantes indigènes se sont celles qui poussent naturellement dans une région spécifique sans intervention humaine.
Elles se sont adaptées aux conditions climatiques et aux types de sol locaux au fil du temps. Les plantes indigènes sont souvent mieux adaptées à leur environnement et nécessitent moins d’entretien.
Grâce à leur adaptation ces plantes ont une faculté de résister à la sécheresse par différents moyens.
Elles mettent en place une stratégie, la plus simple pour échapper à la sècheresse c’est de disparaître quand les conditions deviennent difficiles : forte chaleur et hiver rigoureux. Cela concerne les plantes annuelles c’est-à-dire que leur cycle de vie est réalisé sur une année civile. C’est grâce aux graines que leur reproduction se fait.
Il y a aussi les plantes géophytes comme les iris d’Alger ce que l’on appelle couramment les plantes bulbeuses. Leur stratégie d’adaptation à la sècheresse est proche de celle des annuelles (disparaitre pour mieux survivre). Pendant la période de végétation, la plante assimile des éléments nutritifs et de l’eau dans les organes tubéreux sous terrain, puis quand la chaleur arrive, la plante fane est semble disparaitre et le bulbe changé de réserves reste en terre bien vivant, près à redémarrer son cycle végétatif avec les pluies d’automne. Facilité de multiplication par simple division pendant la période de repos. Leur floraison souvent brève, très décorative rythme l’avancement des saisons.
Les cistes par exemple, à la germination de la graine ont la capacité de développer un double système racinaire. Une première racine qui a la capacité d’aller chercher l’eau en profondeur pour nourrir rapidement la plante et s’ancrer dans son milieu de vie et deuxième racine superficielle très ramifiée profite de l’humidité de surface et des nutriments.
Les plantes sclérophylles type : arbousier, chêne vert, filaire, pistachier, myrte et buplèvre ont développé un feuillage persistant épais et coriace ceci permet d’éviter leur déshydratation. Ces plantes ont un cycle de vie inversé à la majorité des autres plantes,elle rentre en dormance pendant la période estivale grâce a son feuillage persistant.Les plantes sclérophylles poussent en automne, en hiver et au printemps, puis elles rentrent en repos pendant l’été « la mauvaise saison » pour les plantes méditerranéennes.
Les plantes caduques en été perdent entièrement leur feuillage au moment de la saison sèche, pas de feuille pas de photosynthèse, donc pas de perte d’eau.
Citons le romarin qui diminuent la surface d’exposition. Ces feuilles au premier abord sont étroites mais en l’observant de plus près nous voyons que les bords des feuilles sont nettement enroulés sur eux même vers la face inférieure. Cette technique permet de diminuer la surface soumise aux rayons directs du soleil et diminuer les pertes en eau par évaporation.
Les plantes poilues et les plantes au feuillage gris sont composées de poils qui correspondent à une double stratégie de résistance à la chaleur et à la sècheresse, d’une part ils réfléchissent la chaleur et d’une autre part jouent le rôle de brise vent. Les poils sur les feuilles peuvent capter l’humidité.
Les plantes succulentes (remplies de sucs) ont des tissus à cellules particulièrement grandes cela permet de constituer des réserves d’eau pour traverser de longue période de sècheresse. Les plantes peuvent cumulées structures des tiges et disposition des feuilles comme les euphorbes qui ont une très grande capacité de résistance à la sécheresse . Les euphorbes établissent leur cycle d’échange gazeux la nuit pour éviter l’évapotranspiration.
Elles sont également bénéfiques pour la faune locale, car elles fournissent de la nourriture et un habitat pour les insectes, les oiseaux et autres animaux. En utilisant des plantes indigènes, vous favorisez la biodiversité et créez un écosystème plus sain dans votre jardin.
Plantes, la liste exhaustive :
- Rosmarinus officinalis
- Lavandula angustifolia
- Phlomis fructicosa
- Santolina chamaecyparissus
- Helychrisum italicum
- Stipa tenuifolia
- Perovskia atriplicifolia
- Thymus hirsutus
- Arbutus unedo
- Virburnum tinus
- Quercus coccifera
- Quercus pubescent
- Cistus albidus
- Cistus monspeliensis
4 – Exposition au soleil
L’exposition au soleil est un facteur important à considérer lors du choix des plantes.
Certaines plantes nécessitent beaucoup de soleil direct pour réaliser la photosynthèse et prospérer, tandis que d’autres préfèrent des zones ombragées ou une lumière tamisée.
Avant de sélectionner des plantes, observez les différentes zones de votre jardin pour déterminer les niveaux d’ensoleillement. Cela vous aidera à choisir les plantes adaptées à votre climat et à votre sol qui correspondent aux conditions lumineuses spécifiques de chaque zone.
L’arrosage est très important pour la plantation :
- Arrosage manuel qui consiste à arroser à l’aide d’un tuyau d’arrosage (ou d’un arrosoir) les végétaux pour les plomber dans le but d’hydrater tout le système racinaire de la plante et de l’inciter à se développer en profondeur.
- Il est aussi judicieux de mettre en place un système de goutte à goutte les premières années pour accompagner le végétal dans sa croissance et l’aider dans son enracinement.
- Par la suite, il faut adapter le temps d’arrosage pour que les plantes s’adaptent à leur milieu de vie.
5 – Diversité et saisonnalité
Pour créer un jardin attrayant tout au long de l’année, il est recommandé de choisir des plantes qui fleurissent à différentes saisons. Cela garantit que votre jardin aura une belle apparence tout au long de l’année, avec des couleurs et des textures variées. A lire également, comment choisir les arbres pour son jardin ?
Optez également pour une diversité de forme, de hauteur et de couleur du feuillage pour ajouter de l’intérêt visuel à votre paysage.
Il est important d’installer du paillage dans les massifs. Le paillage organique a plusieurs avantages, il préserve le sol de l’humidité, augmente la biodiversité dans le sol, amende par sa décomposition naturelle le sol, ce produit est issu des broyât des arbres. Vous pouvez également mettre en place un paillage minéral, qui lui aura des avantages plus esthétique mais jouera le rôle de conservateur de la fraicheur.
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